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Réédition vinyle des albums d'Atoll 1er opus

MUSIQUE - rock progressif                             RL 7/10/2014


Le premier opus d’Atoll ressort en vieux vinyle

Le premier album de l’emblématique groupe messin Atoll est à nouveau dans les bacs en version vinyle. Une réédition qui devrait d’ailleurs en amener d’autres.

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Il franchissait la porte sans soupçonner ce qui se tramait dans son dos. Alain Gozzo, l’illustre batteur d’ Atoll , ce groupe de rock progressif messin des seventies, se rendait à La Face Cachée afin de trouver de vieilles platines.

Une semaine plus tôt, Médéric Keblé, créateur de l’enseigne, négociait avec le label Musea la réédition en vinyle du premier disque d’ Atoll.

Depuis le 1er octobre, Musiciens-Magiciens , enregistré en 1974, est à nouveau dans les bacs, tout beau, tout neuf, avec sa pochette originale, colorée et signée Yves Uro. Le 33 tours, premier opus du groupe qui écuma les scènes nationales et inonda les ondes pendant près de dix ans, circule encore sur le marché de l’occasion. Mais, « il est de plus en plus difficile de le trouver en bon état », confie Médéric.

Pour fêter cette réédition, Alain Gozzo, Jean-Luc Thillot et Christian Beya, respectivement batteur, bassiste et guitariste, se sont retrouvés, hier, chez le disquaire messin. À des centaines de kilomètres de là, André Balzer, le chanteur, et Michel Taillet, au clavier, expatriés dans le Sud, devaient regarder de loin les retrouvailles de ces vieux briscards, séparés en 1980. S’ils ne se sont pas perdus de vue, ils mènent désormais leur bout de chemin musical chacun de son côté.

Un 2e dans six mois

Atoll , « on l’avait tous, le disque », lâchait, hier, une collègue. « Leurs tubes, ils étaient quand même planants, un peu comme Pink Floyd », renchérissait un autre. Au début des années 70, Atoll , c’est surtout la découverte d’un « nouveau spectre sonor e entre Ange et Yes », résume Christian Beya. C’est une autre époque, « une période faste » où ce nouveau son crée une certaine émulation et des rencontres. Jean-Bernard Hébert, Hugues Aufray et Georges Lang, entre autres.

En 1980, après huit années de scène et cinq albums, le groupe met un point final à son épopée débutée à Metz. « Après dix années de vie commune, chacun a pris du recul et puis, matériellement, ce n’était plus viable. »

L’Araignée-Mal , le 2e album, devrait suivre dans six mois. Quant aux retrouvailles sur scène, « rien n’est fermé », lâche Christian Beya. « Mon feeling a toujours été de dire que les papys musiciens, sur scène, c’est pas top si c’est pour faire pouet-pouet , considère Alain Gozzo. Pour que ce soit de grande qualité, ce serait un travail énorme. » Jean-Luc Thillot n’est pas contre : « Mon fils me verrait sur scène ! » Christian Beya le répète, l’œil complice : « Rien n’est fermé. » Tout laisse à croire que ces trois-là y ont déjà pensé…

Alain Gozzo, Jean-Luc Thillot et Christian Beya seront en dédicace samedi, dès 15h, à La Face Cachée, rue du Lancieu.

C. P.